Le Comité écoresponsable de chimie de l’Université Laval (CERCUL)
Né en 2018 de la volonté d’un petit groupe de personnes de favoriser les pratiques écoresponsables, le comité regroupe aujourd’hui 17 membres du Département de chimie incluant des étudiantes et étudiants, des professionnelles et professionnels de recherche, des responsables d’enseignement ainsi que des professeures et professeurs.
Les activités du comité sont basées sur trois objectifs, soit :
Pour ce faire, le CERCUL recycle les produits utilisés en laboratoire de manière responsable, comme les gants de plastique à usage unique qui sont envoyés à l’entreprise Kimberley Clark qui donne une deuxième vie aux matières plastiques en créant des chaises et des bancs pour aménager des parcs. De plus, l’acétone usagée est réutilisée par un système de distillation et de récupération. Le comité organise également la Journée zéro déchet dont la troisième édition s’est déroulée en février 2022 afin de sensibiliser le public aux bénéfices de ce mode de vie et des pratiques visant à minimiser la production de déchets et d’autres initiatives sont en cours d’élaboration.
Pourquoi la sensibilisation au développement durable est-elle importante dans le domaine de la chimie? Selon Thierry Lefèvre, membre du CERCUL, « la chimie est un secteur qui a plutôt mauvaise presse, car dans l’imaginaire collectif, "chimie" rime avec "pollution", mais aussi avec "synthétique", c’est-à-dire qui n’est pas "naturel". Il est vrai que les esprits ont été marqués par les rejets de certaines industries et catastrophes environnementales. Pourtant, le secteur de la chimie déploie aussi beaucoup de recherches pour réduire son impact environnemental (chimie verte) ».
L’apport de la chimie à la société est important et omniprésent, entre autres dans les procédés derrière les biens de consommation, ce qui signifie que ce domaine a le pouvoir de modifier les éléments pour des options moins nocives pour l’environnement.
Formule SAE : concevoir une voiture 100% électrique
Le projet Formule SAE formé en 1989 visait initialement à concevoir une voiture à combustion qui serait mise à l’épreuve lors de différentes compétitions internationales. C’est en 2015 que quelques étudiants à la maîtrise ont décidé de chapeauter la conversion de la voiture à combustion en voiture à motorisation 100% électrique afin de s’adapter au contexte environnemental et au domaine des transports qui effectue un virage vert.
Aujourd’hui, plus d’une trentaine d’étudiantes et d’étudiants, la majorité en génie mécanique (le département d’attache du projet), d’autres en génie électrique, logiciel, informatique ainsi qu’en administration et en biologie végétale font partie de FormUL. L’équipe multidisciplinaire met à profit ses connaissances variées tout au long de l’année afin de préparer leur participation annuelle à la Formula SAE, la compétition d’ingénierie étudiante la plus importante au monde.
En plus d’utiliser des énergies renouvelables, FormUL intègre l’achat local, notamment dans les services spécialisés que son atelier d’usinage ne peut faire, en plus de recycler ses batteries auprès d’entreprises expertes en la matière. Par le biais de ce projet, l’équipe souhaite sensibiliser le public ainsi que les futurs ingénieurs et ingénieures au fait que l’intégration du développement durable n’empêche pas l’optimisation de la performance. Selon elle, « le mythe du véhicule électrique aux performances lamentables n’a plus sa place! »